Portraits étudiants

10 janvier 2022

Portraits d’étudiant.e.s IVADO – Maude Lizaire

Notre initiative « Portraits d’étudiant.e.s IVADO » consiste à partir à la rencontre des étudiant.e.s de notre communauté pour faire connaître leurs parcours, leurs motivations et leurs ambitions !

Nous avons interrogé Maude Lizaire, étudiante au doctorat en informatique à l’Université de Montréal.

  • Peux-tu te présenter en quelques mots?

Je m’appelle Maude Lizaire, j’effectue présentement un doctorat en informatique à l’Université de Montréal sous la supervision du professeur Guillaume Rabusseau au sein de Mila – Institut québécois en intelligence artificielle. La science a toujours été pour moi une façon de repousser les limites de mes perceptions. Ce qui me passionne, c’est apprendre et mettre en relation de nouveaux concepts qui renouvellent mon appréhension du monde.

  • Quel est ton parcours?

J’ai toujours été touche-à-tout! Je m’étais spécialisée en sciences de l’environnement au Cégep après avoir baigné dans la musique jusqu’alors. Une fois à l’université, j’ai opté pour la physique et les mathématiques. J’ai poursuivi en physique expérimentale à la maîtrise où j’étudiais des matériaux supraconducteurs. Je me suis ensuite dirigée vers le marché de l’emploi où j’ai travaillé comme scientifique des matériaux au sein d’une startup spécialisée en impression 3D. Puis, s’est présentée l’opportunité de participer au programme AI4Good Lab qui fut mon introduction à l’intelligence artificielle (IA) et me donna la piqûre! C’est ce qui m’a conduit à la recherche à Mila d’abord en tant que stagiaire et maintenant comme candidate au doctorat.

  • Qu’est-ce-qui t’a motivé à t’orienter en intelligence numérique ?

Travailler en intelligence artificielle me permet d’approfondir et de mettre à profit mon bagage scientifique tout en nourrissant mon désir d’explorer d’autres domaines. En effet, la multitude d’applications de l’IA ouvre la porte aux collaborations avec les expert.e.s d’autres disciplines, ce qui me stimule particulièrement. Je dois toutefois admettre qu’à priori, la programmation n’était pas du tout dans mes cordes! Si ce n’était pas des judicieux conseils d’un mentor et de l’environnement inclusif d’apprentissage offert par AI4Good Lab, je n’aurais sans doute pas fait le saut!

  • Sur quoi travailles-tu dans le cadre de ton projet de recherche?

Mon projet de recherche consiste à explorer l’intersection entre trois domaines; l’apprentissage automatique, les méthodes formelles de l’informatique et les approches théoriques développées en physique quantique. Je m’intéresse en particulier aux méthodes de réseaux de tenseurs qui ont été introduites pour décrire les systèmes où un grand nombre de particules sont en interaction. De façon analogue, un modèle d’IA fait interagir un grand nombre de paramètres appris avec un jeu de données. Ces modèles sont toutefois souvent perçus comme des boîtes noires et peuvent bénéficier des garanties offertes par les méthodes formelles. En traçant ainsi les connexions entre ces trois disciplines, nous pouvons en extraire les équivalences et mettre le progrès des unes au profit des autres.

  • Quelles qualités te sont utiles dans ce projet?

Étant donné la nature multidisciplinaire du projet, il est fort utile d’avoir une aisance et une curiosité à passer d’un sujet à l’autre. De plus, comme on ne peut pas être l’expert.e de plusieurs domaines à la fois, il ne faut pas avoir peur de poser des questions, savoir s’entourer des bonnes personnes et être patient.e dans son rythme d’apprentissage. Enfin, puisque derrière tout progrès scientifique il y a avant tout des êtres humains, une belle dose de bienveillance!

  • Quelles sont tes ambitions pour l’avenir?

J’ai un grand intérêt pour la communication scientifique, je souhaite donc participer au déploiement d’initiatives visant l’alphabétisation numérique afin de démocratiser ce savoir technologique. Je pense qu’avec une meilleure compréhension du potentiel et des enjeux de l’IA, plus de besoins et de problèmes sauront être exprimés en termes technologiques par les groupes d’acteurs directement impliqués (p.ex. secteur public, société civile, etc.). J’aspire donc à faire le pont entre la communauté d’es en IA et ces groupes afin de mener le développement de solutions concrètes à leur service.

  • As-tu une ressource à partager?

Pour les étudiant.e.s gradué.e.s, je recommande vivement la communauté Thèsez-vous?. Il s’agit d’un OBNL qui offre des services et des outils pour nous soutenir dans le processus de rédaction. C’est une révélation pour combattre la procrastination et surtout, plein de belles rencontres!

  • Quel est ton rapport à la technologie / à lintelligence numérique?

À dire vrai, je suis très frileuse face à l’omniprésence des technologies numériques. Il me semble que l’on développe toutes sortes d’applications pour téléphone visant à résoudre des problèmes qui se régleraient naturellement en diminuant le temps que nous passons sur nos écrans 😉 .